Aimer en maison de retraite

De part mon boulot , je suis souvent amenée à me poser des questions , celle du moment est : Peut-on aimer au troisième age ? Peut-on tomber amoureux en maison de retraite ? Comment réagir face à cela ?

Alors l'amour est-il tabou en maison de retraite ? On l'oublie un peu trop souvent mais les maisons de retraite sont des lieux de vie et non des mouroirs . Les résidents y tissent des liens sociaux, se rencontrent lors des repas et des animations. Ils tissent des liens amicaux, et parfois même plus que cela. Un homme et une femme résidents dans le même établissement peuvent partager leurs souvenirs, se faire des confidences, et laisser naître une amitié plus que solide. Le personnel ne doit pas y mettre un obstacle ainsi que les autres résidents.

Une personne agée m'a dit dernièrement « L’amour c’est dans le cœur pas dans les rides » . Reformer un couple en maison de retraite est possible, à condition de garder le sourire, de rester serein, d’avoir un comportement aimable, ouvert sur autrui et des relations amicales avec autrui. L’amour de la jeunesse peut réapparaître à 80 ans, bien que sûrement plus tendre et équilibré. La recherche d’une personne ayant les mêmes affinités, avec qui partager de bons moments, sont le principal moteur de ces nouveaux couples formés par nos aînés. Le physique alors est indifférent. Si la rencontre de l’amour est possible, certains pourtant se sentiront bloqués par la souffrance de la perte de l’être aimé, le poids des convenances et les raisons de santé. C’est pourquoi trouver l’âme sœur n’est pas courant en maison de retraite, mais « c’est plutôt sympathique », il m'est déjà arrivé de voir des couples se former , je les trouvais beaux ces couples à se faire des petits bisous .... On ne voyait que l'amour transparaitre ....

Si l’amour permet de rompre la solitude, de se promener ensemble, d’échanger et de discuter, de se sentir mieux et en un mot, de rajeunir, il n’est pas évident néanmoins à vivre. Le regard des autres est notamment un obstacle pour certains, alors que d’autres s’en affranchissent fort bien. Si le personnel soignant est toujours respectueux vis-à-vis de la vie privée, ce sont les autres résidents qui peuvent parfois empêcher que certains couples ne se forment, « à cause des mauvaises langues ». C’est pourquoi la discrétion avant toute chose est de mise.

En définitive,  ce qui est important « c’est de bien viellir en aimant les autres et de ne pas se renfermer sur soi-même. »